8 septembre 2020
Depuis septembre 2018, Liège est enfin représentée dans le Championnat d’improvisation inter-universitaire de la Fédération Belge d’Improvisation Amateur (La FBIA), une compétition se déroulant dans toute la Wallonie-Bruxelles ! En effet, jusqu’alors, nous étions la seule Université de la francophonie à ne pas avoir d’équipe universitaire. Nos chers “Castors Ardents” ont ainsi rejoint fièrement les six équipes des Universités de Mons (Les Immunisés), de Namur (Les Impronam), de Louvain (Les Improkot), de Bruxelles (Les Improvocation et Les Flammes en Rose), et de Gembloux (Les Gemblourdes).
Cette initiative émane de l’ASBL La Confrérire, avec à la tête du projet, deux de ses membres : Alexandre Destexhe (HEC) et Tom Jacob (Sciences Politiques), tous les deux étudiants à l’Université de Liège. Coachs d’improvisation pour Improvise!, école de coachings d’improvisation pour les débutants, ils sont également les coachs principaux des Castors Ardents.
Bien décidés à arborer avec honneur les couleurs de notre belle Cité ardente, Guillaume Docquier (étudiant à HEC), le capitaine de l’équipe, entend bien « ramener la coupe à la maison! ». Sans prétention bien-sûr, mais avec cette énergie motivante pour le reste de la troupe, qui s’est frottée à des sélections bien plus expérimentées dans ce Championnat. Sacha Lochet (étudiant en Philosophie), explique en effet que : « La plupart d’entre nous avons un an et demi d’impro, donc forcément sur les catégories plus techniques on est un peu désavantagés ». Mais ce Championnat inter-universitaire n’est pas qu’une simple compétition, c’est avant tout des valeurs comme la bienveillance, l’acceptation et le partage. « A la fin du match quand on se prend tous dans les bras c’est vraiment…. hyper sincère et émouvant ! ».
MAIS EN FAIT, LE MATCH D’IMPRO CA VIENT D’OÙ ?
L’univers des matchs d’impro est fortement lié au monde du hockey, et ce principalement au niveau du décorum du match. En effet, en impro, la scène est appelée “la patinoire”, les jouteurs tout comme l’arbitre sont habillés avec des vareuses de hockey personnalisées, l’arbitre dispose d’un palet pour le choix des équipes et d’un sifflet pour les fautes. Cette référence non dissimulée s’explique par le fait que l’improvisation est née dans les année 70 au Québec, années pendant lesquelles les hockey sur glace était très populaire. Les québécois ont ainsi trouvé un moyen de populariser et de dynamiser ce nouvel art théâtral.
ET CA SE PASSE COMMENT UN MATCH D’IMPRO ?
Un match dure en moyenne deux fois 45 minutes. Chacune des mi-temps étant rythmée par plusieurs scènes improvisées d’une durée moyenne de 4 minutes. Avant le début de chacune d’entre elles, l’arbitre annonce le thème de l’improvisation, comprenant le titre, la durée, le nombres de jouteurs, ainsi que la catégorie. Débute ensuite une période de 20 secondes, appelée “caucus”, pendant laquelle les membres de l’équipe et leur coach peuvent se concerter sur le thème qui vient de leur être donné.
L’impro peut alors commencer sous le regard attentif de l’arbitre chargé de repérer et de siffler les éventuelles fautes. Il est par exemple interdit d’utiliser des objets dans les improvisations, de ressortir des répliques connues du grand public, ou encore de ne pas respecter le thème donné par l’arbitre. Dans le cas où une équipe accumule trois fautes, elle cède alors un point à l’équipe adverse. Au terme de chaque scène improvisée, l’arbitre demande les votes du public, chacun possédant un carton bicolore afin de voter pour l’une ou l’autre équipe.
MAIS FINALEMENT, LES CASTORS ILS VIENNENT D’OÙ ?
Avant d’être recrutés pour former l’équipe universitaire de Liège, les membres des Castors Ardents ont majoritairement débuté l’improvisation par des coachings spécialement conçus pour les débutant avec l’école Improvise!. D’abord inscrits dans des groupes réservés aux étudiants, ils y ont découvert les bases de l’improvisation. Recrutés par leurs coachs, ils ont ainsi commencé leur évolution vers la scène ! Cette “Formule Student”, spécifiquement réservée aux étudiants de 18 à 26 ans, se compose de 10 séances de 2h par semaine, à tarif préférentiel (www.improvise.be/student).
Mais l’improvisation ce n’est pas simplement s’amuser sur scène ! En effet, Sacha rajoute : « que ce soit au niveau personnel pour la confiance en soi ou au niveau des études pour être plus à l’aise et mieux gérer les examens oraux et les prises de parole en public, ça m’a vraiment fait évoluer, je recommande vivement ! ».
Et si toi aussi tu devenais un Castor ? Parce que tout le monde peut improviser!
Merci à Julien Mestach, rédacteur pour la jpHEC pour son aide à la rédaction de cet article.